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Les semis des céréales ont profité des bonnes conditions météo

par Justine Papin 20/10/2025 4 min de lecture
« Pour ces implantations précoces, la vigilance est de mise quant aux risques d'infestations en graminées et à la présence de pucerons et de cicadelles, en raison des conditions favorables », prévient l'équipe Arvalis des Hauts-de-France.

Selon Céré’Obs, l’observatoire de l’état des cultures de FranceAgriMer, 27 % des surfaces prévues en blé tendre et 45 % des surfaces prévues en orge d’hiver étaient semées au 13 octobre 2025.

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« Depuis le début d'octobre, les chantiers de semis de céréales vont bon train », observe l’équipe d’Arvalis des Hauts-de-France le 16 octobre 2025. Le 18 octobre, celle basée en Bourgogne-Franche-Comté dresse le même constat : les « conditions climatiques pour semer sont globalement bonnes dans la région depuis le début d'octobre ».

L’observatoire des céréales Céré’Obs, publié le 17 octobre 2025 par FranceAgriMer, traduit aussi le bon avancement des semis : dans la semaine du 7 au 13 octobre 2025, ceux du blé tendre sont passés de 5 % à 27 % (10 % à le même date l’an passé, et 22 % en moyenne quinquennale). Les chantiers étaient les plus avancés en Bourgogne-Franche-Comté (53 % des parcelles semées), dans le Grand Est (46 %) et les Hauts-de-France (41 %). Céré’Obs précise que 3 % du blé tendre était levé.

Les semis d’orge d’hiver sont passés de 10 à 45 % au cours de la semaine (19 % l’an passé, 33 % en moyenne quinquennale). Les régions les plus avancées le 13 octobre étant le Grand Est (69 %), les Hauts-de-France (68 %), le Centre-Val de Loire (66 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (62 %).

Le stade levée concernait 7 % des parcelles d’orge d’hiver emblavées, contre 4 % l’an passé à la même date et 8 % pour la moyenne quinquennale.

Vigilance sur les graminées, pucerons et cicadelles

« Pour ces implantations précoces, la vigilance est de mise quant aux risques d’infestations en graminées et à la présence de pucerons et de cicadelles, en raison des conditions favorables », prévient l’équipe Arvalis des Hauts-de-France. L’institut rappelle que la pression des insectes est à surveiller de près, et conseille d’aller voir les parcelles, de les observer et d’intervenir dès que les seuils sont atteints pour éviter « toute perte de potentiel. »

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Dans le nord de l'Aquitaine, « les deux dernières semaines ensoleillées ont été favorables aux récoltes de maïs ou de tournesol, et il peut désormais être tentant de sortir les semoirs de céréales », indique l’équipe locale d’Arvalis le 16 octobre. L’institut technique préconise toutefois d’attendre le 20 octobre avant de semer dans la région, et rappelle que décaler la date de semis est « un levier primordial dans la gestion des bioagresseurs ».

En Bretagne aussi, Arvalis conseille d’attendre le 20 octobre, estimant, dans une publication du 16 octobre, qu’en semant avant cette date, le « positionnement n’est pas forcément gagnant, surtout en cas de risque ray-grass. » « Les risques de semer trop tôt et ainsi augmenter la pression ray-grass, piétin échaudage et pucerons (JNO) peuvent être supérieurs aux bénéfices de bonnes conditions d’implantation précoces », ajoute l’équipe bretonne.

Plus de la moitié du maïs grain récolté

Les chantiers de récolte de maïs grain se poursuivent. Dans la semaine du 7 au 13 octobre 2025, ils ont progressé de 37 % à 56 %, avec une avance estimée à 22 jours par rapport à l’an dernier à la même date, et de 2 jours par rapport à la moyenne des cinq dernières années, rapporte Céré’Obs.

La récolte avait bien avancé dans les Pays de la Loire (78 %), en Nouvelle-Aquitaine (71 %) ou encore dans le Centre-Val de Loire et l'Île de France (70 %). En Bretagne, les chantiers étaient réalisés à 27 %.

Selon le bulletin Céré’Obs, les conditions de culture se sont légèrement dégradées en une semaine, de 62 à 60 % des parcelles considérées en conditions « bonnes à très bonnes » (contre 78 % l’an passé à la même date).

Justine Papin

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